Je voudrais arrêter là, me faire une raison, me dire enfin voilà, c'est fini. Ce pont entre nous deux, c'était beau et joyeux.. j'avais tant de désir, mais pour deux..
Bien sûr, j'ai peur du vide... d'être seule dans les moments rudes, sans personne qui m'aime. Je t'aime encore parfois, mais j'ai plus l'coeur à ça.
Et voilà. C'était le seul moment cette année où tu avais vraiment l'occasion de me reparler. Un an exactement sans s'adresser la parole, ça aurait été tellement beau que tu reviennes comme ça. Mais non, bien sûr, tu ne l'as pas fait. J'ai enfin la preuve que le 28 juin 2013 restera le jour où tu m'as parlé pour la dernière fois. La conclusion de cette histoire est là: j'ai été une idiote, trop amoureuse pour voir la vérité. Trop amoureuse pour voir que j'étais seule dans cette histoire, seule à t'avoir aimé, seule à t'avoir attendu. Pendant toute cette année sans te parler, j'ai fait que de penser à toi, j'ai même pas été capable de retomber amoureuse, il y avait que toi dans ma tête, personne à la hauteur. Laissez-moi le temps de rêvasser cinq secondes, je me retrouverai avec des yeux bleus ciel en tête et des cheveux mi-blonds dans lesquels j'ai toujours rêvé de passer ma main.
J'ai passé mon temps à repenser à tout ça, à avoir cette sensation d'attendre quelque chose qui ne vient pas. A vouloir que tout redevienne comme avant, que tu viennes me voir avec tes beaux yeux et ton sourire charmeur, que tu me parles comme si on ne s'était jamais éloigné l'un de l'autre. Oui, j'ai gaspillé mon temps, mon énergie, mes larmes dans ces souvenirs de moments qui ne reviendront jamais, qui sont passés et que le temps a emporté à jamais. J'ai flippé, j'ai tellement flippé de cette vérité, celle qui dit que les choses n'arrivent qu'une fois, qu'elles ne se répètent jamais et que rien ne dure pour toujours. Malheureusement je flippe encore, parce que s'il y a bien une personne dont je veux aujourd'hui, c'est toi. Personne d'autre que toi. Même si ça fait mal, même si ça me tue d'être pathétique comme ça. Aujourd'hui je peux pas me rappeler de ces vérités sans avoir l'impression que je vais étouffer ou me mettre à chialer sans jamais m'arrêter, parce que tu me manques trop et que c'est pas juste. C'est pas juste que les choses se soient finies comme elles se sont finies, c'est pas juste que tu ne reviennes pas. C'est surtout injuste que j'arrive pas t'oublier, quand ce serait la meilleure chose à faire.
Je veux pas couper les ponts, juste m'en éloigner, faut bien que les gens puissent traverser.. et comme ça on pourrait encore, si tu veux bien.. se croiser.
Bien sûr, j'ai peur du vide... d'être seule dans les moments rudes, sans personne qui m'aime. Je t'aime encore parfois, mais j'ai plus l'coeur à ça.
Et moi j'aimerais juste que tu me fasses ce sourire que j'adore, car quand je le voyais je ne pouvais que sourire en retour. J'avais plus de larmes à verser, plus de maux à panser, plus de passé douloureux, de présent difficile. Juste des papillons dans le ventre et l'impression que mon coeur allait exploser tellement je t'aimais et tellement t'étais beau. J'aimerais que tu me demandes encore ce qui ne va pas en me voyant tirer la tronche, pour avoir cette impression que tu t'inquiètes pour moi, que je compte pour toi.
Je veux que tu me redises que ça t'énerve de me voir comme ça. Je me sentirais sûrement moins seule dans les moments où je sens ce vide en moi, ce vide qui t'attend, qui te demande sans cesse, qui ne fait que de t'appeler parce que tu m'as rendu accro, à ta présence, à tes yeux, à ton sourire, à tes mots maladroits mais toujours adorables. Mais tu ne réponds jamais à cet appel silencieux, et y'a rien pour combler ce vide. Tu réponds pas et t'aimer c'est plus agréable du tout, ça me donne plus de papillons dans le ventre, ça m'aide plus à oublier tout ce qui ne va pas. C'est juste douloureux et inutile, et pourtant incontrôlable. Tu es devenu un des maux que tu soignais avant sans même le savoir. C'est étrange que près de moi tu sois la solution, et loin de moi le problème.
J'voudrais retrouver les mots qui t'filaient des frissons dans le dos, un peu de volupté serait pas d'trop.. et comme ça on pourrait faire comme si de rien n'était.
Je t'en supplie, je t'en supplie. Reviens. Je te demande juste d'arrêter de m'ignorer comme ça, d'arrêter d'agir comme si on ne s'était jamais parlé, jamais connu. Parce que c'est tout l'inverse et ça je ne suis pas la seule à le savoir. Comment tu peux passer à côté en faisant sembler de ne pas me voir, après tout ce temps? Comment tu oses ignorer ma présence après m'avoir charmé comme tu l'as fait? Ils étaient bien beaux tes petits sourires, ah oui, ça c'est sûr et certain. Mais à quoi ils servaient, hein? Comment t'as fait pour ne pas te rendre compte de ce que tu faisais, pour ne pas voir que je tombais tellement, tellement fort pour toi? Après tous ces regards qu'on a échangé, ces sourires que je ne destinais qu'à toi.. c'était tellement évident. Et pourtant.. tu m'as laissé régler ça toute seule, je me suis retrouvée seule pour essayer de comprendre ce que tu ressentais vraiment, alors qu'il n'y avait que toi qui pouvait me donner la réponse. Je suppose que maintenant je l'ai.. mais elle est tellement difficile à accepter. Je ne suis pas prête à me dire que j'ai rêvé éveillée.
Alors je t'en supplie, je t'en supplie, reviens et fais comme si de rien n'était. Ce sera simple, tellement simple. Tout pourra redevenir comme avant. Je ne t'en voudrai pas, pas une seule seconde, et je te laisserai faire comme tu as envie. Ce sera comme tu veux, du moment que tu reviens. Juste, montre-moi que j'existe à tes yeux, d'accord? Comme avant. Quand je pouvais me dire que tu te souciais de moi, que tu m'aimais beaucoup et que tu étais protecteur, même un peu possessif parfois, bien que tu aies un peu caché ça par de l'humour. Dans ces moments-là, je me sentais bien, et je ne me sentais pas seule. Non, j'avais la sensation que c'était toi et moi, toi et moi dans un autre monde où je voulais rester jusqu'à la fin de mes jours. Pas comme là, seule dans ce monde où j'attends pour rien, où j'essaie de combler le vide que tu as laissé dans ma poitrine. Maintenant c'est moi, mes souvenirs, et les traces de mascara le long de mes joues.
Bien sûr, j'ai peur du vide... d'être seule dans les moments rudes, sans personne qui m'aime. Je t'aime encore parfois, mais j'ai plus l'coeur qui bat.
(Ecrit le 30/06/14, en 2nd. Les paroles en italiques viennent de cette chanson: https://www.youtube.com/watch?v=kv8OdQerOlY )