5 mois, 1 semaine et 3 jours.
5 mois, 1 semaine et 3 jours sans s'être adressé une seule fois la parole.
Et pourtant je pense toujours à toi chaque jour, chaque heure qui passe.
Et pourtant tu continues à me manquer affreusement, douloureusement.
Chacun de tes sourires, chacun de tes mots et de tes rires, passent en boucle dans ma tête.
Il parait que tu as changé. Il parait que tu as fait de mauvais choix. Toi qui était si adorable et fièrement différent, il parait que tu es finalement devenu comme eux, comme tes "potes". Et je leur en veux de t'entrainer dans ce genre de conneries. Et je t'en veux pour te laisser entrainer dans ce genre de conneries. Je t'en veux pour avoir arrêté de me parler, je t'en veux pour faire comme si on ne se connaissait plus, alors que tu étais tout pour moi, alors que j'avais cette impression que tu m'appréciais plus que tu ne l'avoueras jamais. Je t'en veux pour être sorti de ma vie avec tant de facilité, pour t'être si soudainement effacé, pour être si soudainement parti. Je t'en veux tellement de t'en aller comme ça, de laisser disparaître notre amitié, de laisser s'envoler nos regards et sourires ambigüs, et surtout de laisser disparaître celui que tu étais. De laisser mourir celui que j'aimais. Je t'aimais tellement, j'espérais tant. Visiblement beaucoup trop.
5 mois, 1 semaine et 3 jours.
Et pourtant je cherche toujours un moyen pour t'oublier complètement, un moyen de définitivement tourner la page. « Dis-toi que celui d'avant n'existe plus » m'a-t-on dit. Et ça avait beau être la solution, rien que d'entendre ça, j'avais une folle envie de chialer. Imaginer que tu n'existes plus ? Ce serait imaginer que celui dont j'étais complètement dingue, celui qui m'a fait rire et sourire, celui qui m'a fait me sentir mieux que ne l'a fait mon copain, en étant simplement un ami, ce serait imaginer que ce mec a disparu; ce serait imaginer que celui qui venait chaque jour me dire ne serait-ce qu'une petite idiotie, qui m'adressait ces sourires malicieux et charmeurs, qui me regardait droit dans les yeux, ce serait imaginer que ce gars-là s'est envolé.. Ce gars avec qui on se regardait et se souriait d'une manière qui nous était réservée l'un à l'autre. Avec qui on avait cette façon unique de se parler et de s'apprécier, cette façon unique de se comporter.. Me dire qu'il a laissé place à n'importe quel idiot ? Me dire que jamais je ne le reverrai, jamais je ne lui reparlerai, jamais plus il ne me sourira de cette façon qui lui était si propre ?.. Ca me brise le coeur, et c'est la seule expression qui convienne ici.. Ca me tue d'imaginer que tu es à jamais sorti de ma vie, et que tu as simplement disparu avec nos souvenirs et une partie de mon coeur.
5 mois, 1 semaine et 3 jours.
Et je sens que ça se finit, je sens que tu sors lentement et péniblement de ma tête. Au moins tu en sors. Je sens que j'y arrive, mais je sais aussi qu'il y aura toujours une partie de moi qui t'aimera, qu'il y aura toujours une petite place pour toi dans mon coeur, aussi petite et enfouie soit-elle. Peu importe ce qui arrive. Il y aura toujours une place pour toi; pour avoir été unique et différent, pour m'avoir marqué de cette manière, pour avoir tout changé par ta simple présence, pour la façon dont tu me souriais, pour la façon dont tu étais si simplement, doucement, fièrement et magnifiquement toi. Il y aura toujours une part de moi qui t'aimera, toi qui a été celui qu'il me fallait, toi qui t'es différencié des autres sans même essayer. Petit à petit tout s'efface, mais pas la façon dont je t'ai follement aimé.
(Ecrit fin 2013, 08/12/2013.)
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