Je sais pas. Encore une fois, j'avais envie de t'écrire. Ça fait quelques temps déjà que je n'écris plus vraiment. Il n'y a que «Sans titre», qui t'étais adressé une fois de plus. Je ne suis plus tellement sûre de vouloir être écrivain. Car en même temps, j'aimerais faire quelque chose dans la musique. J'aimerais un peu des deux. La musique.. c'est tellement fort, c'est tellement beau, ça fait tellement de bien.
« Il a le droit de poser ses mains sur ton corps.. il a le droit de respirer ton odeur.. »
En ce moment j'aurais tellement besoin de toi. Étrange, non ? On ne se parle pas plus qu'il y a quelques semaines. Pourtant.. Chaque jour un peu plus, je rêve de t'embrasser, de te prendre dans mes bras, de t'écouter et de te parler. Maintenant tu n'as plus le droit de disparaître. Sans toi je ne suis plus rien. La vie serait tellement fade.
Et il y a ces gamines avec qui tu traines. Que tu prends dans tes bras et avec qui tu as l'air si proche.. ironie que de parler de gamine, quand toi tu n'es qu'un gamin. Enfin, je vais me répéter, mais ce n'est pas quelque chose qui me dérange sérieusement. Pas dans cette situation en tout cas.
« Il a même droit aux regards qui le rendent plus fort.. mets-moi la chaleur de ta voix dans le cœur.. »
Tu hantes mon esprit plus que jamais. Il n'y en a plus d'autre, désormais. C'est fini, ça. Maintenant, il y a toi. Toi, toi et encore toi. Toujours dans mes pensées. C'est toujours ton visage qu'il y a quand je ferme les yeux. Alors je sais pas, je sais plus. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Est-ce que je peux le dire comme ça ? Est-ce que j'ai le droit ? Est-ce que c'est la vérité ? Je crois. Ce matin, quand tu es entré dans les casiers, j'ai, pour la première fois depuis longtemps, pu soutenir ton regard. Et tu as fait de même et c'était.. c'était en même temps étrange et naturel. En même temps bon et cruel. C'était tout ce que j'aurais voulu pour chaque jour à venir. J'aimerais que tu me parles, tu sais. Je voudrais tout savoir de toi. Jusqu'au dernier des détails. Et je crois que je les aimerais tous. Parce que je suis déjà incapable de vraiment te trouver des défauts. C'est dur de te trouver si bien comme tu es.
« Et ça fait mal, crois-moi, une lame enfoncée loin dans mon âme.. Regardes en toi, même pas l'ombre d'une larme.. »
C'est fou tout ces sentiments. Ils me sont tombés dessus il y a plus d'un an de ça, et depuis.. c'est toujours la même chose. En fait non, pas vraiment. C'est ensuite allé crescendo. De plus en plus importants, de plus en plus forts. De plus en plus envahissants. Ça fait mal tu sais. Parce que voilà, c'est tellement étouffant. Ne penser qu'à ça, sans cesse, sans arrêt, sans pause. Ne regarder que toi, sans cesse, sans arrêt, sans pause. Ne vouloir que toi.. sans cesse.. sans arrêt.. sans pause. Tandis que toi.. toi tu vis ta vie simplement, sans te soucier de moi. Que pourrais-je donc avoir d’intéressant à tes yeux? Sûrement rien et c'est pour ça que tu ne me vois pas. Pourquoi est-ce que j'aurais la chance de retenir ton attention? Je ne suis jamais assez bien, pour tout le monde. C'est sûrement pareil pour toi. Tes gamines sont tellement minces.. Pourquoi est-ce que je n'ai pas le droit de te plaire ? Pourquoi est-ce qu'il faut que je souffre encore une fois ? J'aimerais t'intéresser, rien qu'un peu, rien qu'une fois, et retenir ton attention. J'aimerais qu'on apprenne à se connaître et qu'on ne puisse plus se passer l'un de l'autre. J'aimerais ça tellement fort.. pourtant tu es toujours là, posant tes yeux partout ailleurs que sur moi..
« Je sais, que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, mais moi, mais moi je suis déjà mort.. »
Je t'aime, je t'aime, je t'aime.
Est-ce que j'ai simplement le droit de le penser ?
Il y a eu ce vendredi, où finalement je me suis vraiment rendue compte de tout ça. C'est idiot toute cette histoire, tu ne trouves pas ? Je me suis vraiment rendue compte d'à quel point j'étais pathétique, d'avoir pu, ne serait-ce qu'espérer qu'un jour ou l'autre on soit ensemble. Je n'avais pas le droit d'espérer ça et pourtant j'ai besoin de toi si fort.. Avoir besoin de toi comme ça, c'était autre chose encore qui me prouvait que j'étais pathétique. J'étais pathétique d'avoir besoin de toi quand toi tu te passes très bien de moi. Pathétique de vouloir de toi comme ça quand tu n'es encore qu'un gamin. Pathétique de ressentir toutes ces choses pour un gosse qui me trouve tellement insignifiante. Ça m'est revenu en plein dans la figure et après ça.. rien que de penser à toi et tes beaux yeux.. c'était fichu, les larmes dégringolaient et je ne pouvais plus rien retenir. Tout cet amour que je garde pour moi.. était rejeté par les larmes, je crois. J'avais besoin de ma mère. Je voulais redevenir une petite fille, ne plus me soucier de ce que je ressentais pour toi, et me laisser aller dans ses bras.. ne pas savoir à quel point le monde est cruel, à quel point l'amour peut faire souffrir.. Je voulais simplement qu'elle soit avec moi comme n'importe quelle mère aurait pu l'être, qu'elle me réconforte comme n'importe quelle mère aurait pu le faire et que j'oublie un instant toutes ces conneries. Oh oui, ces conneries. C'est une putain de grosse connerie de t'aimer comme ça.
(Ecrit fin 2011, début 4ème.)
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